Environnement du Supérieur

ANALYSES et SYNTHESES

Ces lignes sont consacrées aux synthèses des rapports et études qui concernent le domaine de l’Enseignement Supérieur et la situation des élèves en phase d’orientation. Elles sont le reflet des analyses présentes dans les rapports officiels.

Mission sur les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur
Ce rapport daté de l’été 2015 propose un état des lieux et une série de propositions pour améliorer la transition lycée/enseignement supérieur. Il fait notamment état de la nécessité de renforcer cette étape fondamentale du choix des études supérieures.
Synthèse du rapport d’information déposé par la Commission des affaires culturelles et de l’éducation en date du 8 juillet 2015 :
Situation des lycées :
Ils ne disposent pas de l’organisation efficace pour que les élèves réussissent le choix des études supérieures et de ce fait la transition lycée/enseignement supérieur.

Les filières proposées sont trop rigides, elles enferment les élèves dans des « tubes ».
Il faut rompre l’effet filière et mieux gérer la continuité secondaire/supérieur.
Propositions :

- Prolonger le socle commun de matières fondamentales + options.
- Raisonner en parcours de formation.
- Développer la polyvalence des lycées pour favoriser les passerelles entre filières et diversifier l’offre, cela nécessite de faire coexister dans un même lycée

les trois voies professionnelles/générales/technologiques.
- Introduire si nécessaire une année facultative de transition, de remédiation.
- Libérer le lycée de l’emprise du Bac et en même temps aménager les épreuves pour mieux vérifier l’acquisition des compétences nécessaires à la poursuite d’études.

- Réinstaurer une série « sciences dures » pour enrayer la baisse du niveau en maths et le déficit de recrutement de scientifiques et chercheurs dans ces domaines.
- Dynamiser l’accompagnement personnalisé.

Processus d’orientation :

Il résulte trop d’exclusions successives et non de l’aboutissement de choix éclairés.
L’emprise du diplôme initial est trop grande sur les carrières suscitant angoisse, choix irrattrapables, reproduction des inégalités.

Propositions :

- Plus d’ouvertures sur le monde professionnel.
- Plus d’information et de formation des enseignants sur les filières et les métiers
- Augmentation des conventions lycées/universités : à ce sujet il est conseillé de franchir une nouvelle étape et de doter les lycées d’un réseau permanent avec les établissements d’enseignement supérieur pour un meilleur suivi des parcours, un dialogue entre les deux mondes (organisation de JPO, d’expériences d’acclimatation…).
- Rénovation du portail APB pour intégrer les choix en amont (dès la première), pour augmenter le temps de transmission des informations et pouvoir suggérer des réorientations.
- Poursuivre la lutte contre le décrochage scolaire qui concerne environ 135 000 jeunes par an en créant des guichets uniques spécialisés dans l’orientation gérés par les Régions.
- Affecter prioritairement les élèves des filières technologiques et professionnelles dans les filières de type STS (section de technicien supérieur préparant au BTS et IUT)
… tout en donnant priorité aux meilleurs bacheliers dans les filières sélectives.
- Déverrouiller l’organisation actuelle des filières pour instituer le droit à l’erreur et à la réorientation.
- S’opposer à la sélection à l’entrée des universités, en revanche, exiger que toutes les formations sélectives publient critères et résultats.

Licences :

Trop d’échec dans ces filières, elles doivent redevenir une étape valorisée du parcours LMD (Licence, Master, Doctorat).
Propositions :

- Rationalisation des intitulés.
- Logique d’abord pluridisciplinaire puis spécialisation progressive tout au long du cursus.
- Revalorisation du diplôme.
- Augmentation des contenus professionnalisants par exemple en association avec les IUT, via l’alternance et en favorisant les opérations de préparation à la licence pro.
- Généralisation des conseils de perfectionnement monde professionnel / Régions (chargées des formations).
- Rénovation ambitieuse de la pédagogie dans une logique d’apprentissage par le renforcement de la diffusion des bonnes pratiques, la création de centres pédagogiques pour piloter la formation des enseignants-chercheurs, la diffusion des expériences réussies.
- Augmentation du tutorat des étudiants en difficulté, éventuellement permettre la réalisation de la licence en plus de trois ans.
- Pour les lycéens qui arrivent à l’université avec trop de difficultés, créer une année préparatoire à l’enseignement supérieur construite par les lycées et le supérieur.

Le Rapport StraNES, Stratégie Nationale de l'Enseignement Supérieur, a été remis au Président de la République en septembre.
Voici quelles en sont les principales composantes :
- Porter à 60% d'une classe d'âge (contre 42% aujourd'hui) la proportion de diplômés de l'Enseignement Supérieur d'ici 2025 (50% en Licence et 25% en Master, 20 000 doctorants / an) ;

- Faire de la formation tout au long de la vie un grand chantier transversal.

- Renforcer la dimension européenne (et internationale) de l'Enseignement Supérieur (doubler le nombre d'étudiants étrangers et doubler le flux de mobilité sortante ie nos étudiants vers l'étranger).

- Démocratiser l'accès à l'Enseignement Supérieur (diviser par deux l'écart de diplomation entre les enfants d'ouvriers et de cadres, réformer le processus d'orientation).

- Passer à une pédagogie active intégrant les apports du numérique, appuyée sur la recherche.

- Écouter et soutenir les Hommes et les Femmes de l'Enseignement Supérieur et développer de nouveaux métiers.

- Renoncer à augmenter les droits d'inscription mais maintenir l'effort de budget et augmenter la contribution des entreprises.